Le quartier Vanier forme un comité pour garder son curé
Les citoyens de Vanier tiennent à garder leur curé, l’abbé Pierre Gingras. Ils songent même à boycotter la messe du dimanche si jamais l’archevêché leur enlève le prêtre qu’ils côtoient depuis 15 ans.
L’abbé Pierre, comme l’appellent affectueusement ses paroissiens, n’est pas indifférent aux actions faites par des Vaniérois pour convaincre l’archevêché de lui confier la direction de la paroisse Notre-Dame-de-Vanier pour un autre mandat de six ans.
On a même formé le comité des citoyens pour la sauvegarde du curé Gingras à Vanier. Le comité fait circuler une pétition qui sera acheminée aux autorités du diocèse de Québec.
«C’est une belle marque de reconnaissance, c’est gratifiant», de dire l’abbé Pierre Gingras. «C’est mieux que de partir dans l’indifférence», ajoute-t-il.
L’idée de boycotter les cérémonies religieuses a été évoquée hier par Denise Drouin, une paroissienne très active au sein du comité de citoyens.
«Pourquoi changer quelque chose qui va très bien?» demande Mme Drouin, qui ne tarit pas d’éloges à l’endroit du curé.
Ses mandats terminés
Selon les règles établies par le diocèse, un prêtre est nommé dans une paroisse pour six ans, avec possibilité de renouvellement pour un deuxième mandat. Le deuxième mandat du curé Gingras prendra fin en juin. Il a aussi travaillé trois ans à la paroisse Notre-Dame-de-la-Recouvrance avant la fusion des deux paroisses de Vanier, qui a marqué le début officiel de son premier mandat. Ce qui explique les 15 ans passés au même endroit.
Le curé Gingras saura le mois prochain le sort que lui réserve l’archevêché. On sent dans ses propos son attachement à Vanier. «Après 15 ans au même endroit, il est normal d’avoir des attaches bien marquées», dit-il. On verra si les actions des paroissiens auront une influence, ajoute-t-il.
L’abbé Gingras se pliera à la décision de son évêque. Mais il ne sera pas fâché si on lui annonce qu’il reste à Vanier. «Je vais même lui dire merci».
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